MAURICE TREMBLAY 5Q

CINQ/FIVE Questions: MAURICE TREMBLAY (Royaltees)

Salut Maurice, y a til des artistes ou des oeuvres qui t'inspirent particulièrement actuellement?

Tout ce qui sort de l’ordinaire m’inspire… En peinture/sculpture il y a la vie et l’oeuvre de Picasso, et tous les peintres et artistes de la période impressionniste. J’aime Dali, Kandinsky, Miro, Chagall, Matisse et bien d’autre. L’architecte espagnol Gaudi m’influence ainsi que la sobriété du Corbusier. Tout le mouvement allemand du Bahauss m’influence…

Chez les couturiers, il y a deux québécois, Georges Lévesque qui fut un grand créateur dans le monde de mode underground et artistique, et là il y a Denis Gagnon, un artiste et créateur. Il y a aussi le japonais Yohji Yamamoto, un styliste ingénieux. Il ne faut surtout pas oublier les passants sur la rue, qui à Montréal débordent d’imagination dans leur façon de s’habiller et dans leur façon d’être…

Je peux être influencé par les cinéastes tel Fellini, les photographes tel Henri Cartier-Bresson. Les écrivains, écrivaines, etc.

 

Comment en es-tu venu à devenir chapelier et maître du textile?

J’ai toujours aimé porter casquettes et chapeaux…

À la mi-vingtaine j’ai commencé à me confectionner mes propres vêtements, j’étais autodidacte . Par la suite j’ai travaillé avec George Lévesque le créateur le plus en vogue à Montréal à la fin des années 70…  Au début de la trentaine j’ai suivi plusieurs formations, premièrement tailleur pour homme, et puis tailleur pour femme et là, on m’a demandé d’enseigner.

Dans les cours que je donnais, pour les débutants avant qu’ils puissent réaliser un vêtement, il y avait la confection d’un chapeau genre « Bucket hat » et un sac en bandoulière; j’y ai personnellement pris goût, j’aimais faire ces accessoires…

Comme j’ai toujours porté des casquettes, avec les années j’ai voulu faire changement, donc j’ai ajouté à ma production le chapeau, genre béret de matelot, des sac de voyages, des sacs sport… et pour mon plaisir personnel je confectionne des courte-pointes…

Quels conseils partagerais-tu avec des jeunes designers Québecois souhaitant vivre de leur passion?

Si j’ai un conseil à donner, c’est de croire en ses rêves et cela même contre vents et marées. Apprendre à aimer ce que l’on fait et c’est à force de faire qu’on devient expert. Ce qu’il faut, c’est du courage, de la patience, de la persévérance et surtout de rester fidèle à ses aspirations et à soi-même…

Quel était ton concept pour ta contribution au projet Royaltees?

De prime abord je n’avais pas spécialement de concept en tête…

Le T-shirt c’est un vêtement universel; j’en ai confectionné et vendu pendant quelques années, de différentes couleurs et de différentes épaisseurs de tricot. Et puis j’aime dessiner et colorier mes dessins de différentes couleurs, j’aime la couleur… Ce concept d’allier une oeuvre -un bien grand mot- à un vêtement et bien quel beau concept…

 

Qu'entrevois tu pour l'avenir de la collection Maurice Tremblay?

Là, comme tout le monde, je suis aux prises avec le confinement généralisé… même si on s’en va vers un déconfinement partiel cela à quand même ralenti ma production. J’étais en pleine  production d’un nouveau sacs de voyage… et les voyages eux aussi sont au ralenti. J’ai plusieurs amis qui me demandent de plus en plus de produire des masques; je me connais, ce ne sera pas la production industrielle, mais plutôt artistique et j’embarque dans la vague: advienne que pourra…